Témoignage de Fabrice Chapelle, directeur d'Abera

Pouvez-vous présenter votre entreprise ?

ABERA est une entreprise qui a pour activité principale l’abattage et la découpe de viande de porc. ABERA emploie 350 personnes.
Nous sommes fiers d’être une des entreprises les plus anciennes de France sur ce métier puisque l’entreprise a été créée en 1928 soit il y a bientôt près de 90 ans.

Parlez-nous de la passion que vous avez pour votre métier ? ... et pour votre territoire ?

Etant fils de boucher-charcutier auvergnat, passionné des métiers de la viande, je suis personnellement fier d’avoir pu intégrer il y a plus de 10 ans cette entreprise reconnue dans le monde du porc. ABERA a en effet toujours été respecté par son professionnalisme qui n’avait d’égal que sa discrétion. ABERA a pu se développer grâce à la vision de ses dirigeants historiques, grâce au savoir faire de ses collaborateurs qui ont démontré depuis des années des qualités d’adaptation tournées vers le client, grâce à la valeur travail et grâce à des partenariats locaux de longue date comme par exemple avec SERETAL / Groupe MICHEL.
Les 2 entreprises ont en effet leurs racines dans le coglais, un territoire aux confins de la Bretagne, de la Normandie et des Pays de la Loire.

Pourquoi êtes-vous acteur de la démarche valeurs d'éleveurs ?

Tout d’abord, SERETAL est LE partenaire local historique d’ABERA. Notre collaboration va au-delà d’une simple relation de fourniture et les 2 entreprises ont souvent été parmi les premières à lancer de nouveaux produits sur le marché telle que dans les années 2000 avec la démarche Bleu Blanc Coeur. Lorsque SERETAL / Groupe MICHEL nous a proposé de participer au développement de la démarche Valeurs d’Eleveurs, nous avons donc bien évidemment accepté.
Ce concept global répond à des demandes grandissantes des consommateurs et de la société en terme de production sans antibiotiques, de garanties sans ogm tout en valorisant les productions locales. Valeurs d’Eleveurs a ainsi toute sa place dans notre offre.

Que signifie pour vous la notion de "Bien produire pour manger mieux" ?

Pour assurer notre développement, nous devons donc en permanence veiller au respect des fondamentaux du métier, de la nature et en particulier utiliser le juste niveau de ressources, pas plus, pas moins. Il ne s’agit ni plus ni moins que du bon sens paysan que nous ont enseigné nos anciens. Nous nous efforçons de suivre ces principes au quotidien, même si nous parlons aujourd’hui d’une approche Lean. C’est quelque part rassurant et nous donne des espoirs pour répondre aux enjeux de sociétés qui se posent à nous.

Pouvez-vous nous citer des exemples concrets mis en pratique au sein de votre exploitation/entreprise en lien avec le développement durable et/ou le bien-être animal ?

Nous avons par exemple entrepris depuis quelques années une politique de réduction des consommations d’énergie / fluide. Les résultats obtenus sont encourageants car depuis 2008, nous avons réduit nos consommations unitaires de 37% sur l’eau, de 43% sur le gaz, de 17% sur l’électricité. Fort de ces résultats, nous venons de débuter une action sur les consommations de nos véhicules poids lourds.

Avez-vous un message à transmettre au consommateur final de vos produits ?

Nous pensons que les consommateurs réserveront un accueil favorable à ces produits qui répondent aux nouvelles attentes de consommation. Le consommateur peut avoir l’assurance de mieux manger pour un budget raisonnable. Cette consommation responsable est une des voies qui permettra de protéger la ferme France face à des importations en provenance de pays qui ont le droit d’appliquer des règles environnementales et sociales beaucoup moins exigeantes. Cela nous permettra de conserver voire développer tout une activité économique sur le territoire. Il s’agit d’un projet de société.