Témoignage de Patrice et Marius Gautier, éleveurs

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre exploitation ?

Patrice Gautier : J’ai 57 ans, marié, 3 enfants et je suis agriculteur à Bazougers (53).

Je me suis installé en 1985, sur une ferme de 44 ha, après le départ à la retraite de l’exploitant. Mes parents n’étaient, en effet, pas agriculteurs ! Déjà attiré par l’élevage, j’hésitais entre les lapins et les pigeons, je me suis finalement lancé avec 2’500 couples de pigeons et arrêté les productions en place (vaches laitières et vaches allaitantes). 

En 1999, j’exploitais 125 ha de cultures, et j’entrepris la construction de 2 poulaillers Louisianne en même temps que la reprise d’un site existant distant de 10 km.

En 2012, j’arrêtais l’élevage de pigeons.

Marius Gautier : J’ai 24 ans. Après un BTS ACSE (Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise agricole) à Laval, j’ai suivi la formation du Certificat de Spécialisation avicole de Ploufragan en alternance : cours à l’école / présence en entreprise… aux Établissements Michel. J’en ai profité pour acquérir de l’expérience, en côtoyant au quotidien les équipes techniques de St-Germain-en-Coglès.

Patrice Gautier : Je n’ai pas eu la chance de profiter d’une telle formation !

 

Pourquoi avoir opté pour un bâtiment Terre-Neuve avec jardin d'hiver ?

PG : Nous envisagions la construction de 2 poulaillers standards pour que Marius revienne en tant que salarié sur l’EARL; et nous étions déjà en réflexion par rapport à la demande sociétale. Nous avions effectivement beaucoup d’interrogations sur le bien-être animal, l’image de notre production, la qualité des produits… Avec un objectif : « Manger sa volaille ».

MG : Pendant mon apprentissage, j’entendais parler de la démarche VALEURS D’ÉLEVEURS lors de réunion; c’était pour moi,   LA réponse à mes attentes.

PG : J’ai toujours été attiré par la volaille, mais habitué à la lumière naturelle dans mes Louisianne; je ne me voyais pas faire autrement. Les bâtiments Terre-Neuve associent l’apport de lumière naturelle dans le jardin d’hiver et l’accès à l’air libre; y produire des volailles certifiées, à une densité significativement inférieure permet une perspective rassurante à long terme :

« produire une volaille que vous allez mettre dans votre assiette ».

 

Quelle idée de se lancer en fin de carrière dans un tel projet ? Avec un investissement aussi important ?

PG : Cela correspond à mes valeurs : la famille, le travail, l’envie d’entreprendre.

J’aurais pu laisser Marius faire après mon départ dans 6 à 7 ans, mais c’est plus cohérent pour son avenir de le faire ensemble et de transmettre. Les premières années sont plus difficiles, ainsi le roulement de travail s’installe progressivement.

MG : J’ai toujours voulu être éleveur, depuis tout petit, en voyant l’exemple de papa ! J’ai l’envie d’entreprendre et le projet de m’installer d’ici 2 à 3 ans… même si j’aurai moins de temps pour les copains…

 

Que représente pour vous la notion de "Bien produire pour manger mieux" ?

PG : J’utilise peu d’engrais sur mes cultures, c’est cohérent de faire le lien avec l’élevage, le fumier et les terres. En effet, depuis 20 ans je réalise des couverts végétaux sur mes terres, et nous allons bientôt entreprendre le compostage de nos fumiers.

Nous optons pour une meilleure utilisation afin de valoriser les produits : garantir la conservation des sols, protéger la vie microbienne, etc.

 

En conclusion, avez-vous un message à transmettre au consommateur final de vos produits ?

« Faites confiance à l’Agriculture Française : à ses cahiers des charges, à sa traçabilité et sa sécurité alimentaire ! »